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force dramatique, lui, l’auteur de Semiramide et d’Otello ! mais bien d’empêcher l’avénement sur la scène de sa musique du progrès et de l’avenir. Le public, lui aussi, a fait sa petite réaction, non qu’il pensât comme eux le moins du monde ; tout au contraire, le public, dans son ignorance, rendait justice au génie. Il trouvait cela trop grandiose et trop beau ; cette musique du passé, il ne la comprenait pas encore. N’importe, de Moïse il n’est resté qu’un acte au répertoire, et le premier opéra venu a plus pesé dans la balance du succès que Guillaume Tell. Or, Rossini, dans son découragement ou plutôt dans son ironie admirable, s’est retiré ; il se croise les bras et vous regarde faire. La place est libre, osez donc la prendre.

H. W…


— La société des concerts du Conservatoire de Musique va commencer ses séances le 15 janvier. Les personnes qui ont retenu des places et des loges sont priées de faire retirer leurs coupons au bureau de location, à partir du 2 janvier au 11 inclusivement. Passé cette époque, on en disposera.