Par amour-propre, comme tous les maris.
Bah ! propos de femme. On dit : « Jaloux par amour-propre, » parce que c’est une phrase toute faite, comme on dit : « Votre très humble serviteur. » Le monde est bien sévère pour ces pauvres maris.
Pas tant que pour ces pauvres femmes.
Oh ! mon Dieu si. Tout est relatif. Peut-on permettre aux femmes de vivre sur le même pied que nous ? C’est d’une absurdité qui saute aux yeux. Il y a mille choses très graves pour elles, qui n’ont aucune importance pour un homme.
Oui, les caprices, par exemple.
Pourquoi pas ? Eh bien ! oui, les caprices. Il est certain qu’un homme peut en avoir, et qu’une femme…
En a quelquefois. Est-ce que vous croyez qu’une robe est un talisman qui en préserve ?
C’est une barrière qui doit les arrêter.
À moins que ce ne soit un voile qui les couvre. J’entends marcher. C’est Mathilde qui rentre.
Oh ! que non, il n’est pas minuit.
Qu’est-ce que c’est ? Que me veut-on ?
On vient d’apporter cela pour M. le comte.
Est-ce encore un cadeau qui vous arrive ? À cette heure-ci, c’est un peu fort.