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que trait du visage. Il faut avoir vu ce peuple avili pour se faire une idée exacte de ce que peut sur les hommes un long système d’intimidation. La vie de l’intelligence est éteinte depuis des siècles dans ces êtres malheureux ; ils n’ont plus rien de l’homme que les instincts inférieurs et les grossiers appétits ; aucune pensée supérieure ne saurait germer dans ces cerveaux pétrifiés ; pas un sentiment généreux ne fait palpiter ces poitrines d’airain. L’argent, voilà leur dieu ; voilà leur culte. Ils adorent, comme leurs ancêtres, le veau d’or. On ne saurait imaginer une personnification plus parfaite de cette société matérielle qu’on nous vante tous les jours.

Et si on les suit du comptoir à la synagogue, on les retrouve semblables à eux-mêmes ; esclaves de pratiques dont l’esprit est mort et le sens perdu, ils confondent tout, Moïse et la cabale, les prophètes et les rabbins ; les superstitions les plus folles sont les mieux observées, et les cantiques sublimes du psalmiste sont traduits en vociférations si monstrueuses, qu’on se demande, à les entendre, si ces hommes ne sont pas des sauvages ivres qui rugissent autour de leur fétiche. Voilà ce que sont aujourd’hui sous la verge des tyrans africains les descendans du prophète Isaïe et du grand roi Salomon.

Par un phénomène qui ne s’explique que par la différence des occupations, les femmes juives ont échappé à la dégénération dont les hommes sont frappés ; elles sont aussi belles qu’ils sont laids ; on ne saurait voir nulle part des têtes plus parfaites, plus idéales. On se demande avec surprise comment de tels pères engendrent de telles filles, et l’on regrette que de si charmantes fleurs soient jetées en pâture à de pareils êtres. La beauté des femmes juives, comme la laideur des hommes, a un cachet original qui ne se retrouve nulle part. C’est l’éclat oriental uni à la finesse européenne, le point où les deux types se rencontrent et se confondent. La délicatesse des traits est surtout remarquable, et la coupe du visage, sans être ni la coupe grecque ni la coupe romaine, participe de l’une et de l’autre ; elle est moins pure que la première, elle est plus gracieuse que la seconde. Toutes les Juives ont de beaux yeux noirs pleins de flamme, et la peau très blanche ; elles sont de moyenne taille, mais sveltes et bien faites.

Elles ne sont pas soumises, comme les hommes, à une livrée uniforme, et elles ont pu conserver le costume de leurs mères. Ce cos-