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SIMON.

fisait pour m’empêcher de le tenter, moi fière au point de ne pas souffrir seulement qu’on me connaisse assez pour savoir quelle langue je parle.

— Mais maintenant, qu’allons-nous faire ?

— Maintenant nous resterons comme nous sommes. Simon est riche, et bientôt Simon sera puissant, avec la révolution qui se prépare en France. Moi, je n’ai rien, je ne peux plus vouloir d’un époux qui m’enrichirait du fruit de son travail, quand moi, par un caprice inexplicable, je renoncerais à ma dot.

— Oh ! si c’est là tout, c’est peu de chose. 1o  Simon Féline se soucie fort peu de votre dot. Je crois qu’il sera charmé de ne pas avoir à compter avec votre père. 2o  Quant à vos scrupules de fierté, j’espère qu’il saura bien les lever. 3o  Je sais une chose que vous ne savez pas, et qui va singulièrement amener à vous M. le comte. Je ne répondrais pas qu’avant deux jours je n’en fisse un agneau.

— Que voulez-vous dire ?

— Eh ! cela c’est mon secret à moi aussi ; et je le garde. Maintenant je me retire, et vous me permettez d’emporter quelque espoir ?

— Oh ! surtout gardez-vous de mettre de nouvelles chimères dans l’esprit de ce jeune homme.

— Vous ne l’aimez donc pas ?

— Vous me faites une question à laquelle je ne répondrais pas affirmativement, quand même j’aurais dans le cœur la plus belle passion de roman qui ait jamais été inventée.

— Je ne vous demande pas de me dire si vous l’aimez. Seulement, si vous ne l’aimez pas, dites-le, afin que je ne prenne pas une peine inutile… Allons, parlez ; dites que vous ne l’aimez pas !…

De nouveaux coups se firent entendre à la porte vitrée, et Bonne parut, toute tremblante.

— Mon père ! ma Fiamma ! s’écria-t-elle, Simon a disparu. Mme Félne est gravement indisposée ; elle a le délire. Je ne sais que faire pour la calmer ; elle demande son fils, elle demande sa fille Fiamma. Venez la voir, et m’aider à la soigner.

Les trois amis se précipitèrent vers la demeure de Féiine. La