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ÉTUDES DE L’ANTIQUITÉ.

Athènes. Digression éclatante sur l’histoire d’Athènes. Aristagoras obtient un secours de vingt vaisseaux, et voilà l’origine de la guerre entre les Grecs et les Barbares.

Les Athéniens brûlent Sardes ; manière de se faire connaître à Darius. La guerre devient générale entre les Perses et les Ioniens, qui finissent par succomber. Darius alors envoie demander la terre et l’eau dans la Grèce. Égine fait acte de soumission. Athènes accuse Égine à Lacédémone. Hérodote entre ici dans de longs détails sur les rois de Sparte, sur leurs droits pendant la paix, pendant la guerre, sur les institutions des Lacédémoniens. Cependant Dates et Artapherne cinglent vers la Grèce avec une flotte nombreuse ; ils arrivent en Eubée, s’emparent de Caryste et d’Éretrie : affaire de Marathon.

Xercès, successeur de Darius, emploie quatre années à préparer une immense expédition contre les Grecs. Hérodote énumère toutes les nations qui fournissent des soldats à l’infanterie et à la cavalerie de l’armée, des vaisseaux et des hommes à la flotte. Ce morceau peut être comparé au dénombrement d’Homère dans l’Iliade. Xercès marche vers la Grèce et réunit à son armée des troupes tirées de tous les pays qu’il traverse. Les Grecs, de leur côté, songent à se défendre ; les Athéniens à l’instigation de Thémistocle, décident de se réfugier sur la mer. Lacédémone et Athènes envoient demander des secours à Gélon, tyran de Syracuse, qui prétend au commandement sur terre ou sur mer. Les Athéniens répondirent qu’ils ne pouvaient céder la prééminence qu’aux Lacédémoniens, et la Sicile ne vint pas en aide à la Grèce. Le défilé des Thermopyles et le détroit d’Artémisium furent choisis par les députés de la ligue grecque, comme les deux points les plus aisés à défendre. Hérodote raconte de la manière la plus détaillée et la plus naïve l’héroïsme si tranquille et si simple des Lacédémoniens aux Thermopyles.

Le huitième livre de l’historien, vulgairement appelé Uranie, est occupé par le récit de la bataille de Salamine. L’intelligence de Thémistocle et d’Athènes éclate ici toute entière. Xercès se retire sur l’Hellespont, et laisse en Grèce Mardonius avec une armée de trois cent mille hommes. Mardonius prend Athènes une seconde fois ; de l’Attique, il se retire en Béotie. Les Grecs viennent prendre position aux Érythres, en face des Barbares. Après la description