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tuer la coutume salique, comme Ferdinand vii ou Charles iv, l’abolir, tout cela en vertu de sa souveraineté absolue, par les seules inspirations de son omnipotence illimitée. Mais ce droit accordé, ou s’arrêtera-t-il ? S’il plaît au prince d’aliéner l’état, qui l’en empêchera ? qui l’empêchera de léguer le peuple par testament, et de l’adjuger à tel propriétaire qu’il lui conviendra d’instituer son héritier ?

Or, cela n’est point une hypothèse gratuite et chimérique ; cela s’est vu, et l’Espagne nous en offre plus d’un exemple. D’abord le testament de Charles ii, qui livra la monarchie à une dynastie étrangère, qu’est-ce autre chose, sinon la pratique de ce droit divin en vertu duquel le prince dispose du peuple comme de sa propriété[1] ?

    le plus ancien secrétaire de ma chambre et du gouvernement de mon conseil, la même foi et le même crédit qu’à l’original.

    « Donné au palais, le 29 mars 1830.

    « Moi, le roi.

    « Moi, don Miguel de Gordon, secrétaire du roi notre seigneur, l’ai fait écrire par son ordre. »

    (Suivent les signatures des conseillers et l’enregistrement contre-signé par le vice-grand-chancelier.)

    PUBLICATION.

    « En la ville de Madrid, le 31 mars 1830, devant les portes du palais du roi, et à la porte de Guadalaxara, où se trouvent l’assemblée publique et le commerce des négocians et officiers, avec l’assistance de D. Antonio-Maria Ségovia, etc., etc., alcades de la royale maison et de la résidence de Sa Majesté, a été publiée la précédente royale pragmatique sanction, au son des trompettes et des cymbales, et par la voix du héraut public, étant présens différens alguasils de ladite royale maison et autres personnes différentes, ce qui est attesté par moi, D. Manuel-Antonio Sanchez de Escariche, du conseil de Sa Majesté, son secrétaire, écrivain de la chambre de ceux qui y siègent.

    « Ceci est la copie de la pragmatique sanction et de sa publication originale, ce que je certifie.

    « Signé D. Valentin de Pinilla. »

  1. Un écrivain du temps, le comte Jean d’Amor y Soria, se plaignait déjà « que sur un point aussi essentiel, aussi capital que la succession, on n’eût pas