Page:Revue des Deux Mondes - 1835 - tome 4.djvu/289

Cette page a été validée par deux contributeurs.
285
LE CHANDELIER.

GUILLAUME.

Viens donc un peu sur la promenade ; nous jaserons tout à notre aise. Ma foi ! quand le patron s’amuse, c’est bien le moins que les clercs se reposent.

(Ils sortent.)

Scène III.

La salle à manger.
MAÎTRE ANDRÉ, CLAVAROCHE, FORTUNIO et JACQUELINE, à table.
(On est au dessert.)
CLAVAROCHE.

Allons, monsieur Fortunio, servez donc à boire à madame.

FORTUNIO.

De tout mon cœur, monsieur le capitaine, et je bois à votre santé.

CLAVAROCHE.

Fi donc ! vous n’êtes pas galant. À la santé de votre voisine.

MAÎTRE ANDRÉ.

Eh ! oui, à la santé de ma femme. Je suis enchanté, capitaine, que vous trouviez ce vin de votre goût.

(Il chante.)

Amis, buvons, buvons sans cesse…

CLAVAROCHE.

Cette chanson-là est trop vieille. Chantez donc, monsieur Fortunio.

FORTUNIO.

Si madame veut l’ordonner.

MAÎTRE ANDRÉ.

Hé ! hé ! le garçon sait son monde.

JACQUELINE.

Eh bien ! chantez, je vous en prie.

CLAVAROCHE.

Un instant. Avant de chanter, mangez un peu de ce biscuit ; cela vous ouvrira la voix, et vous donnera du montant.

MAÎTRE ANDRÉ.

Le capitaine a le mot pour rire.