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LE CHANDELIER.

MAÎTRE ANDRÉ.

Allons ! voilà qui est à merveille. Vive la joie ! La nappe nous attend ; donnez la main à Jacqueline, et venez goûter de mon vin.

CLAVAROCHE, bas à Jacqueline.

Maître André ne me paraît pas envisager tout-à-fait les choses comme je m’y étais attendu.

JACQUELINE, bas.

Sa confiance ou sa jalousie dépendent d’un mot et du vent qui souffle.

CLAVAROCHE, de même.

Mais ce n’est pas là ce qu’il nous faut. Si cela prend cette tournure, nous n’avons que faire de votre clerc.

JACQUELINE, de même.

J’ai fait ce que vous m’avez dit.

(Ils sortent.)

Scène II.

À l’étude.
GUILLAUME et LANDRY, travaillant.
GUILLAUME.

Il me semble que Fortunio n’est pas resté long-temps à l’étude.

LANDRY.

Il y a gala ce soir à la maison, et maître André l’a invité.

GUILLAUME.

Oui ; de façon que l’ouvrage nous reste. J’ai la main droite paralysée.

LANDRY.

Il n’est pourtant que troisième clerc ; on aurait pu nous inviter aussi.

GUILLAUME.

Après tout, c’est un bon garçon ; il n’y a pas grand mal à cela.

LANDRY.

Non. Il n’y en aurait pas non plus, si on nous eût mis de la noce.

GUILLAUME.

Hum ! hum ! quelle odeur de cuisine ! On fait un bruit là-haut, c’est à ne pas s’entendre.

LANDRY.

Je crois qu’on danse ; j’ai vu des violons.