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trop à part, pour qu’il puisse apprécier les services et comprendre la portée d’un système ; mais il est plus timide encore que son père. Sans avoir la vieille affection de François ii pour M. de Metternich, il s’est habitué à le voir à la tête des affaires, à le craindre même dans ses résolutions. D’ailleurs le prince de Metternich s’identifiant à la dette publique et à l’aristocratie, est tellement inhérent à l’œuvre de la monarchie autrichienne, qu’une révolution complète pourrait seule le renverser de son poste éminent. Cette révolution ne serait pas seulement dans les hommes, mais encore dans les choses, et l’esprit pacifique et conservateur du gouvernement autrichien s’y oppose. Ce n’est pas à Vienne que l’on aime à tenter les expériences et les épreuves.


M. P.