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ACTE SECOND.



Scène PREMIÈRE.

Devant le château du comte Ulric.
BARBERINE, à sa fenêtre ; ROSEMBERG, sur la route.
BARBERINE, chantant.


Beau chevalier, qui partez pour la guerre,
Qu’allez-vous faire
Si loin d’ici ?
Voyez-vous pas que la nuit est profonde,
Et que le monde
N’est que souci ?

ROSEMBERG.

Lorsque j’ai tenu ce pari, je crois que j’ai agi trop vite ; il y a de certains momens où l’on ne peut répondre de soi, c’est comme un coup de vent qui s’engouffre dans votre manteau. Aye ! que je suis las ! il faut, avant de frapper à la porte, que je m’asseoie ici un instant, et que j’ajuste mon pourpoint.

BARBERINE.


Vous qui croyez qu’une amour délaissée
De la pensée