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IMPRESSIONS
DE VOYAGES.

xii.


LES BAINS DE LOUËSCHE.


J’étais si fatigué en arrivant aux bains de Louësche, que je remis au lendemain la visite que me proposait mon guide Willer et le dîner que m’offrait l’aubergiste ; en échange, je réclamai le lit que ni l’un ni l’autre ne pensait à me faire faire.

Le lendemain matin, Willer entra dans ma chambre à neuf heures : c’était le moment de visiter les bains ; les malades s’y rendent avant leur déjeuner. J’avais bien envie de les laisser plonger à leur aise dans leur piscine et de rester dans mon lit, au risque de perdre cette scène d’ablution qu’on m’avait dit être assez curieuse ; mais Willer fut impitoyable, et il fallut me contenter de quatorze heures de sommeil.