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HISTOIRE
DE
LA DERNIÈRE CRISE


MINISTÉRIELLE.


DEUXIÈME PARTIE

Le gouvernement représentatif est un régime d’éclatante lumière ; tout doit s’y faire à la face du soleil. Je me félicite d’avoir ouvert la carrière des révélations. Depuis, toutes les parties intéressées ont cherché à excuser leurs actes, à expliquer leur conduite ; d’abord le ministère de MM. Guizot et Thiers, trois fois agenouillé devant la capacité du maréchal Mortier, et élaborant avec peine l’histoire de ses sueurs pendant l’interrègne. Ensuite sont venus les tourmens de M. Dupin, ses lamentations sur la calomnie. Le style a montré l’homme : on a su comment le ministère en sept circonstances diverses avait voulu faire entrer M. Dupin dans le cabinet comme une cheville dans un trou, et de quelle manière le président de la chambre avait fait de sa maison l’hôtel-de-ville de la France ; toutes choses dignes de la grande histoire d’un temps si fécond en beaux caractères et en magnifiques incidens. Je continue le simple récit des