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REVUE. — CHRONIQUE.

ques de son père sur la botanique. Les ouvrages de celui-ci, qui contiennent les développemens les plus complets sur les parties essentielles de cette science, et surtout des vues générales au moyen desquelles on peut apprécier sainement les faits et les théories qui chaque jour sont mis en avant sur les végétaux, lui ont servi de base et de point de départ. Les auteurs de traités élémentaires sur la même branche des sciences naturelles, notamment MM. Lindley, en Angleterre, et A. Richard, en France, ont été mis à profit par M. A. Decandolle, mais seulement au même titre que les innombrables mémoires spéciaux qui paraissent chaque jour en Europe sur quelques points d’anatomie ou de physiologie végétale. Prenant dans chacun d’eux les découvertes qui ont subi la révision des personnes compétentes, y ajoutant les siennes propres, et disposant le tout avec une méthode toujours claire, il a fait un ouvrage original, propre à servir d’introduction aux commençans et de résumé pour les personnes déjà initiées à la botanique. Aujourd’hui que les travaux scientifiques deviennent de jour en jour plus nombreux, et se disséminent dans une multitude de collections académiques ou de journaux, les résumés du genre de celui-ci sont d’une nécessité absolue à de certains intervalles.

La livraison qui a précédé celle dont nous parlons contient la suite des végétaux phanérogames par M. Spach, et en particulier la riche classe des malpighinées, dans laquelle se trouvent compris la plupart des arbres qui font l’ornement de nos jardins par leur port magnifique, ou qui fournissent les bois les plus précieux à nos habitations, tels que le magnolia, l’acajou, les différentes espèces d’érables, etc. Sur chacun d’eux et ses usages particuliers, M. Spach donne des détails qui justifient les éloges que nous avions déjà accordés aux deux premiers volumes de son travail.


Le Trésor de Numismatique, commencé il y a six mois à peine, n’a démenti aucune des promesses de son début. Les quatre grandes collections qui vont s’achever ce mois-ci : les bas-reliefs du Parthénon, les sceaux des rois et reines de France, les médailles de Dupré et de Warin, et enfin les Pisans, sont un gage assuré que la précision et la pureté ne manquera pas aux copies qui suivront, — Le procédé mis en usage par les éditeurs donne à la reproduction des modèles un caractère d’authenticité mathématique. Jamais le burin, conduit par la main la plus habile, n’aurait pu atteindre à cette rigoureuse littéralité.

Ce qu’il faut louer dans cette entreprise, ce n’est pas seulement la beauté de l’exécution. La surveillance sévère exercée par M. Henriquel Dupont ne laissait rien à craindre de ce côté. On était sûr d’avance que sa vigilance ne serait pas une seule fois en défaut, et qu’il ne signerait pas de son nom une publication boiteuse. Mais