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ITURIEL.

POÈME.


i.


Sous l’auréole d’or, chaperon écarlate,
Sa molle chevelure en reflets purs éclate
Et glisse comme une onde alentour de son col ;
Même lorsqu’il chemine, on sent ses ailes battre,
De sorte que jamais, de ses beaux pieds d’albâtre,
Ituriel n’a touché le sol.

Qu’il est beau, quand, au gré de son aile tendue,
Il se roule à plaisir par l’immense étendue,
Inspiré, ses cheveux tantôt se répandant
Comme un royal manteau sur sa tunique bleue,
Et tantôt dans les airs traînant comme la queue
De quelque météore ardent.

Il va, l’archange saint, et le vent de ses voiles
Sur leurs tiges d’or fin balance les étoiles ;