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DE L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE EN FRANCE.
6,000,000 fr. 500,000 kil. de toile blanche dont 2 cinquièmes pour nos colonies.
600,000 100,000 kil. toile teinte, dont 9 dixièmes pour nos colonies.
1,045,000 Articles divers.
2,100,000 Dentelles, tulles et passementerie.
200,000 Linge de table.
12,000 Bonneterie.
18,447,000

Si l’on met à part l’exportation obligée pour nos propres colonies, les autres pays n’auront consommé guère que 12 à 13 millions de produits français fabriqués, ou à peu près une somme égale à celle que nous avons nous-mêmes reçue de l’étranger.


Nous avons réservé, sur les calculs ci-dessus, comme une exception la batiste dont nous avons exporté en 1832 pour

14,500,000 francs représentant 90,000 kilogrammes,

qui se sont ainsi répartis :

33,000 kil. en Angleterre
6,500 en Belgique.
6,700 en Allemagne.
20,000 aux États-Unis.
10,300 aux autres États d’Amérique.
3,500 dans nos colonies.
10,000 en divers pays.

Cette fabrication de batiste, presque toute de main-d’œuvre, concourt, avec ce que nous avons signalé précédemment, à montrer le goût spécial qui nous entraîne vers la création de produits à l’usage exclusif des riches, ce qui nous fait paraître d’une manière si désavantageuse sur tous les marchés éloignés.

Les États-Unis ont importé chez eux, dans les deux années réunies de 1830-31 et 1831-32, en marchandises dont la matière première est le lin, pour 41 millions de francs, sur lesquels il y avait :

27,400,000 fr. de l’Angleterre.
6,820,000 de l’Allemagne.
4,850,000 de la France.