Page:Revue des Deux Mondes - 1834 - tome 2.djvu/490

Cette page a été validée par deux contributeurs.
484
REVUE DES DEUX MONDES.

innombrables ouvrages descriptifs, statistiques, etc., publiés sur chacun des états qu’elle renferme. Les plus saillans des travaux de cette nature doivent seuls nous occuper. À l’Atlas d’Europe, de Van der Maelen, que nous avons déjà cité, nous ajouterons celui de Weiss et Woerl de Fribourg, en 220 feuilles, dont la publication, commencée depuis quinze ans, ne se poursuit qu’avec lenteur.

De beaux travaux ont été exécutés dans ces derniers temps ou se poursuivent en ce moment pour des pays plus ou moins étendus. En France, l’Atlas cantonal du département du Puy-de-Dôme, par M. Busset, n’a point de rivaux pour la magnificence de l’exécution, et l’étendue du plan. En Angleterre, l’Improved map of England, éditée par Bary, en 65 feuilles, est terminée et permet d’attendre avec une impatience moins vive la superbe carte de l’Ordonnance (c’est-à-dire des corps réunis du génie et de l’artillerie), travail officiel exécuté sous les ordres du général-major Mudge et du colonel Colby, dont il n’a encore paru que cinquante-trois feuilles sur environ deux cent cinquante. L’Italie aura prochainement, dit-on, une carte générale en 84 feuilles, dressée par M. Antonio Litta Biumi, qui en a déjà donné une fort belle des États romains. M. Zuccagni-Orlandini vient de terminer son Atlante geographico istorico del gran Ducato di Toscana, qui a vingt cartes. Segato se propose d’en publier de son côté un atlas chorographique, en 165 feuilles, sous la direction du père Inghirami, à qui l’on doit déjà une très bonne carta geometrica della Toscana, au deux cent millième : et M. Benoît Marzolla a donné le royaume des Deux-Siciles en 22 cartes. — En Espagne, le Diccionario geografico y etadistico de Espana y Portugal, de Miñano, si vivement critiqué par Caballero, s’est accru de deux volumes supplémentaires. En Allemagne, la grande carte générale de Reynemann, en 543 feuilles, a dépassé la cent-vingtième. Celle de Stieler, en 25 feuilles, en a déjà livré huit ; la Prusse, d’Engelhartd, en 23 feuilles, est arrivée à son terme ; le Hanovre avec le Brunswick, de Papen, en 67 feuilles, n’en compte encore que six ; l’atlas des cercles de Bohême, de Kreybich, en 16 cartes, a fourni la onzième. La Suède a la carte et la statistique de Forseil ; le Danemarck, l’atlas exécuté par Gliemann, sous la direction d’Abrahamson ; la Pologne, l’atlas statistique, en 6 feuilles, attribué au comte Plater.

L’Amérique, colonie émancipée de l’Europe, que baignent deux océans, et coupée par de grands fleuves, doit, à cette triple circonstance, d’être à peu près connue dans toutes ses parties. L’atlas de Henry Tanner sera long-temps encore, malgré ses imperfections, le travail graphique le plus complet sur les deux parties de ce vaste continent, surtout pour l’Amérique