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FANTASIO.

FACIO.

À qui diantre en veut ce baragouineur d’italien ? Le voilà qui nous quitte pour aborder un autre groupe. Il sent l’espion d’une lieue.

HARTMAN.

Il ne sent rien du tout ; il est bête à faire plaisir.

SPARK.

Voilà Fantasio qui arrive.

HARTMAN.

Qu’a-t-il donc ? il se dandine comme un conseiller de justice. Ou je me trompe fort, ou quelque lubie mûrit dans sa cervelle.

FACIO.

Eh bien ! ami, que ferons-nous de cette belle soirée ?

FANTASIO.

Tout absolument, hors un roman nouveau.

FACIO.

Je disais qu’il faudrait se lancer dans cette canaille, et nous divertir un peu.

FANTASIO.

L’important serait d’avoir des nez de carton et des pétards.

HARTMAN.

Prendre la taille aux filles, tirer les bourgeois par la queue et casser les lanternes. Allons, partons, voilà qui est dit.

FANTASIO.

Il était une fois un roi de Perse…

HARTMAN.

Viens donc, Fantasio.

FANTASIO.

Je n’en suis pas, je n’en suis pas !

HARTMAN.

Pourquoi ?

FANTASIO.

Donnez-moi un verre de ça. (Il boit.)

HARTMAN.

Tu as le mois de mai sur les joues.

FANTASIO.

C’est vrai ; et le mois de janvier dans le cœur. Ma tête est comme