Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 3.djvu/676

Cette page a été validée par deux contributeurs.
670
REVUE DES DEUX MONDES.


ACTE TROISIÈME.



Scène PREMIÈRE.

Maison de Bestia


BESTIA, Esclaves.
PREMIER ESCLAVE.

Chantons, dansons, nous sommes libres ; gloire au sénat !

DEUXIÈME ESCLAVE.

Cicéron est le bienfaiteur de l’humanité.

BESTIA.

Je vous ferai mourir sous le bâton.

PREMIER ESCLAVE.

Tu n’as donc pas entendu ? Nous sommes libres, il n’y a plus d’esclaves ici, il n’y a que des hommes. Nous t’avons dénoncé.

BESTIA.

Je vous ferai rompre, voleurs ! Le fouet ! le bâton ! le bourreau !

DEUXIÈME ESCLAVE.

Nous t’avons dénoncé, entends-tu, vieux sourd ? Nous sommes libres.

BESTIA.

Comment ! vous, mes amis, mes confidens ?

PREMIER ESCLAVE.

Tes amis, tes confidens ! dis donc tes bêtes de somme ! Maintenant nous ne sommes pas même tes affranchis, nous sommes les affranchis du peuple, et si tu nous tuais, il y aurait homicide.