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REVUE DES DEUX MONDES.

par M. Jared Sparks. Les deux premiers volumes de cet ouvrage, qui en aura douze, sont sous presse à Boston. Ces Mémoires de Washington, car c’est le titre qui convient le mieux à ce livre, offriront, nous en avons l’assurance, un puissant intérêt. Nous en avons pour garant le talent de critique et d’investigation, à nous bien connu, de M. Jared Sparks, à qui l’Amérique du Nord doit déjà d’excellens écrits, entre autres une Vie du voyageur Ledyard. Il y a plusieurs années que M. Sparks s’occupe de ce grand travail ; en 1829, nous l’avons vu à Paris, où il était venu uniquement pour faire des recherches aux archives des affaires étrangères. Cet écrivain fait de l’histoire à la manière de Lemontey, en fouillant dans les pièces de la diplomatie et dans les secrets des chancelleries. Aussi nous ne doutons pas que son livre ne soit digne du grand nom de Washington. Nous serons des premiers à le recevoir à Paris, et nous nous proposons de le faire connaître fort au long à nos lecteurs. Mais il serait à désirer que la librairie française en donnât une traduction complète ; par le temps qui court, ce serait presque un livre de circonstance et une excellente spéculation.

En Angleterre, les Mémoires sur la vie et les écrits de Walter Scott, par son gendre Lockart, un des écrivains du Quaterly Review. Un libraire français en prépare déjà une traduction.

En France, nous verrons paraître, avant un mois, un livre qui s’annonce comme devant faire sensation : c’est La Vendée et Madame, par le général Dermoncourt. Il y aura, dit-on, de curieuses révélations appuyées de pièces authentiques. On sait que le général Dermoncourt commandait le département de la Loire-Inférieure, à l’époque de l’arrestation de la duchesse de Berri, et qu’il a joué un rôle très actif dans les affaires de la Vendée.


Page 381, vers 6 :

Son nom était Marie, et non pas Marion.

Au moment de la publication de ces feuilles, un ami me fait apercevoir que ce vers appartient à peu de chose près à un drame représenté à l’Odéon et à la Porte-Saint-Martin. Le lecteur me pardonnera une erreur de mémoire, qui sera remplacée dans le recueil dont le poème de Rolla fait partie.

Alfred de Musset.

F. BULOZ