Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 3.djvu/426

Cette page a été validée par deux contributeurs.


ANCIENNE
POÉSIE SCANDINAVE.

Dans peu de jours, il sera publié, sous le titre de Littérature et Voyages[1], un remarquable volume de M. J. J. Ampère, un de nos collaborateurs. Ce volume, qui se compose de descriptions, de biographies et d’analyses relatives plus particulièrement aux littératures du nord, forme, avec le travail étendu sur Sigur, autrefois publié dans notre recueil, ce qu’il y a de plus complet et de plus instructif en France, touchant l’ancienne poésie scandinave. Nos lecteurs connaissent assez la manière ingénieuse et fine dont M. Ampère traite l’érudition, pour que nous soyons dispensés d’y insister. Un certain nombre de morceaux sur quelques poètes modernes de la Scandinavie et de l’Allemagne jettent une variété piquante au milieu de l’étude plus sévère des anciens monumens. Nous extrairons toutefois le chapitre suivant, qui caractérise et fait connaître un des plus profonds et des plus graves poèmes d’une époque où la poésie et la religion se confondaient.


LA VOLUSPA,
OU PROPHÉTIE DE LA VOLA.

Le chant mythologique le plus important de l’Edda est celui qui est intitulé la Prophétie de la Vola. C’est un fragment ou mieux,

  1. Chez Paulin, éditeur, place de la Bourse.