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CHRONIQUE DE LA QUINZAINE.
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20 juillet 1833


Notre coup-d’œil sera bref sur cette quinzaine, pendant laquelle aucun fait de quelque importance ne s’est présenté à l’intérieur.

L’émigration pour la campagne, commencée depuis le mois précédent, a poursuivi son cours. Deux de nos grands hommes, arrivés à la fin de leur carrière militante par la clôture de la session, y ont pris part ; M. le maréchal Soult est allé, aux eaux du Mont-d’Or, achever ses méditations sur les fortifications de Paris ; M. Thiers, le plus courtisan de nos ministres, a fait sa petite tournée en compagnie de la royauté qui, elle-même, a éprouvé le besoin de prendre l’air.

Tout s’est passé dans ce voyage suivant l’usage immémorial en pareil cas. Seulement, il était bon que M. Thiers accompagnât l’auguste voyageuse, pour couvrir, de sa personne ministérielle et censée responsable, le langage anormal qu’elle tenait sur sa route, parlant à tous venans de son système, de sa pensée et autres expressions mal sonnantes et entachées d’hérésie dans l’espèce de gouvernement dont nous avons le bonheur de