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MÉLANGES.

De tous les organes extérieurs des insectes, les ailes sont peut-être ceux qui fournissent les caractères les plus tranchés et les plus faciles à saisir ; malheureusement on ne les a encore étudiées convenablement que dans les hyménoptères et les diptères, et l’aile en question n’appartenait point à un insecte de l’un ou l’autre de ces ordres. Il a fallu en conséquence que M. Audouin se livrât à un examen assez long, pour arriver à une détermination satisfaisante. Malgré ces difficultés, il a bien constaté, 1o que l’insecte appartenait à l’ordre des nevroptères ; 2o qu’il avoisinait les hémérobes, les semblis et surtout les corydales, et qu’il se rapprochait beaucoup du genre mantispe, qui fait le passage naturel aux orthoptères du genre mante ; 3o qu’il n’appartenait à aucune des espèces et probablement à aucun des genres connus. Ce dernier résultat est conforme à ce que l’on observe relativement à tous les animaux fossiles, qui, en général, diffèrent d’autant plus des espèces vivantes qu’ils appartiennent à des couches plus anciennes.

L’empreinte qui a été l’objet des recherches de M. Audouin, avait été trouvée, au milieu de nombreux fossiles végétaux, en Angleterre, à Colebrookedale dans le Shropshire. La note qu’il a rédigée à ce sujet, a été présentée à l’Académie des sciences dans la séance du 25 février.

ARCHITECTURE DES ARAIGNÉES.

On a lu à l’Académie des sciences dans la séance du 13 mai, un mémoire dans lequel M. Léon Dufour, donne une description très complète de la tarentule, et présente sur ses mœurs des détails très intéressans.

Cette aranéide, qui a été l’objet de tant de contes, appartient au genre lycose de Latreille, genre dont les espèces, très nombreuses dans le midi de l’Europe, n’ont point encore été assez étudiées.

Considérées sous le rapport de leurs habitudes (et ces habitudes sont un résultat nécessaire de l’organisation), les lycoses peuvent se partager en deux sections. Celles de la première, plus grandes, plus fortes, plus industrieuses, se creusent dans la terre de véritables clapiers. Celles de la seconde section se tiennent plus habituelle-