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d’emprunt, de se révéler sous sa propre forme dans un prochain volume.


CONTES À LA JEUNESSE, PAR MADAME LAURE BERNARD[1].


Ces contes, adressés par l’auteur à sa jeune amie, mademoiselle Fanny Fénimore Cooper, fille de l’illustre romancier américain, ont de la grâce et du naturel. Le style, en dépit de quelques négligences semées çà et là, est en général d’une élégance et d’une facilité soutenue. Il s’y montre en outre un talent d’observation fort remarquable. Les personnages sont mis en scène, et leurs caractères sont développés avec une netteté, une précision qui rappelle assez la manière de M. Mérimée. Bien que s’adressant à la jeunesse, ces contes seront donc une lecture agréable pour tous les âges ; c’est ce qui nous encourage à les recommander à nos lecteurs, sans crainte d’engager notre responsabilité littéraire.


M. de Gagern vient de publier à Berlin la correspondance de M. de Stein, qui a joué un rôle si actif dans les évènemens des années 1813 et 1814. Ce ministre fut le fondateur des nombreuses sociétés secrètes, qui contribuèrent si puissamment au renversement de la puissance de Napoléon en Allemagne. Cet ouvrage produit une grande sensation dans tout le pays.


— Il paraît depuis quelque temps à Berlin, sous la direction de M. Ranke, un recueil historico-politique, qui compte pour collaborateurs les hommes les plus distingués du nord de l’Allemagne, tels que MM. de Savigny, Hoffmann, Eichhorn, etc.


  1. Chez Pierre Maumus, rue Guénégaud.