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ACADÉMIE DES SCIENCES.


JANVIER 1833.


Séance du 7 janvier. — M. Valz, nommé récemment correspondant de l’Académie pour la section d’astronomie, adresse ses remercîmens et communique en même temps quelques détails sur la comète de 6 ans 314 qu’il a observée jusqu’au 25 décembre, époque où elle a cessé d’être visible. Il fait remarquer d’ailleurs que cet astre, dans sa dernière apparition, a toujours été très faible. Il résulte des derniers calculs qu’il a faits, que la diminution de la période est d’environ 5/6 de jour, c’est-à-dire qu’elle est environ 5 fois plus grande que pour la comète de 3 ans 3/10. Les différences sur l’inclinaison, le nœud et le périhélie vont de 2′ à 7′ seulement.

M. Persoz, à l’occasion de la communication faite dans la précédente séance, relativement à la fabrication de l’outremer artificiel, déclare qu’un paquet cacheté qu’il avait déposé, il y a quelques mois, à l’Académie contient la description d’un procédé pour fabriquer l’outremer, des échantillons de ce produit obtenu par lui, et des matières nécessaires pour le former. Il annonce qu’il a présenté à M. Biot, en juin 1831, des spécimens de son outremer artificiel, et que, dès le mois de mars de la même année, il avait communiqué son procédé à M. Thénard.

M. Biot, présent à la lecture de cette lettre, confirme l’assertion de M. Persoz en ce qui le concerne, et dépose un flacon d’outremer d’une très belle nuance obtenue par ce jeune chimiste. M. Thénard se trouve en ce moment hors de la salle et ne peut joindre son témoignage à celui de M. Biot.

La lettre de M. Persoz contient en outre l’indication de divers autres travaux dont un, relatif à l’analyse de diverses substances tinctoriales, a conduit l’auteur à regarder, contre l’opinion de M. Robiquet, la matière colorante du chaya-ver comme essentiellement différente de celle de la garance. Un