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REVUE SCIENTIFIQUE.

de verre. Si le ballon est dans l’obscurité, le dépôt s’opère également sur toutes les parties de la surface interne ; mais si le ballon reçoit la lumière et la reçoit inégalement, c’est toujours sur le côté le plus éclairé que l’humidité vient se déposer. Si la lumière étant égale sensiblement de tous les côtés, il y a différence dans la température, la vapeur se dépose sur les parois les plus froides.

« Ce fait, poursuit M. Sellier, était inexplicable à l’époque où il a été observé, mais il tient certainement à ce que le verre, en s’électrisant sous l’influence de la lumière, attire la vapeur électro-négative de l’eau. En effet, si l’on suspend au milieu du ballon une mèche de coton imbibée d’huile de thérébentine, il ne se dépose aucune vapeur, tant que la température de l’intérieur du ballon ne diffère pas sensiblement de celle de la chambre. Cette expérience semble une confirmation de l’idée émise par Franklin sur ce genre de phénomène, et obligera probablement à modifier la théorie de la rosée admise depuis les expériences de Weels. »

Cette lettre est renvoyée à la commission mixte, chargée d’étudier les rapports entre la succession des phénomènes météorologiques et la marche du choléra-morbus.

M. Mathieu fait, en son nom et celui de M. Damoiseau, un rapport très-favorable sur un mémoire dans lequel M. Daussy a donné les déterminations astronomiques de Smyrne, Constantinople et Palerme, etc. La longitude de l’observatoire de cette dernière ville, célèbre par les travaux de Piazzi, n’était pas fixée de manière à ne plus laisser de doute. M. Daussy l’a trouvée de 44′ 4″ en temps ; la latitude conforme à celle donnée par Piazzi est de 38° 6′ 44″. Les longitudes des principaux points indiquées dans le mémoire de M. Daussy ont été déterminées au moyen d’occultations d’étoiles, les autres par le transport du temps au moyen du chronomètre.

L’Académie, conformément aux conclusions de ses commissaires, accorde son approbation au mémoire et engage l’auteur à continuer ses travaux dont elle a déjà en plus d’une occasion fait ressortir l’utilité.

Séance du 17 septembre. — MM. Caperon et Boniface-Albert annoncent qu’ils ont trouvé un moyen facile et économique de conserver les corps, moyen qui a sur les procédés ordinaires des embaumemens l’avantage de n’exiger aucune application externe, de sorte que les traits du visage, qui ne sont nullement défigurés, restent parfaitement apparens. Leur procédé n’exige la soustraction d’aucune partie, il peut s’exécuter dans la maison du mort, et être terminé en huit jours. Les auteurs demandent à mettre sous les yeux de l’Académie un corps ainsi préparé.

M. de Humboldt communique, de Berlin, l’extrait d’une lettre qui lui