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REVUE SCIENTIFIQUE.

tion par un moyen analogue, et il en serait de même probablement pour les pièces de fer qui entrent dans des constructions d’une autre nature.

M. Gauthier de Claubry adresse des observations sur les changemens que les cornalines éprouvent au feu ; il conclut de ses expériences que la matière colorante de ces silex est de nature organique. Ce fait, dit l’auteur de la lettre, paraît très-important pour la géologie, et jusqu’à présent on n’en avait pas observé d’analogue.

MM. Thénard et Gay-Lussac feront à l’Académie un rapport sur ce travail.

Séance du 3 septembre. — M. Victor Audouin fait hommage à l’Académie d’une brochure ayant pour titre : Matériaux pour servir à l’histoire des insectes.

Le ministre des travaux publics et du commerce demande qu’il soit fait un rapport sur un mémoire de M. L’Homme, qui a pour objet de proposer un moyen facile, sûr, prompt et peu coûteux pour la purification des matelas et de toutes les substances filamenteuses qui peuvent être reçues dans les lazarets. MM. Deyeux, Thénard et Chevreul sont chargés de prendre connaissance du procédé.

M. Hachette communique verbalement la description d’un appareil imaginé et exécuté par M. Pixii fils. Au moyen de cet appareil, on peut faire tourner un aimant en fer à cheval, autour d’un axe qui le diviserait en deux parties symétriques. Un morceau de fer doux, aussi recourbé en fer à cheval, est placé symétriquement au-dessus du premier, et ses branches sont entourées d’un fil de cuivre revêtu de soie dont une des extrémités plonge dans un bain de mercure, l’autre extrémité étant un peu au-dessus de la surface de ce liquide. Lorsqu’on imprime à l’aimant un mouvement de rotation, on voit une série d’étincelles entre la surface du mercure et l’extrémité libre du fil de cuivre.

Le président annonce la mort de M. de Zach, un des correspondans de l’Académie.

M. Thénard fait, en son nom et celui de M. Chevreul, un rapport favorable sur un mémoire présenté dans la séance précédente par M. Gauthier de Claubry, et tendant à prouver qu’il existe dans les cornalines une quantité très-appréciable de matière colorante à laquelle ces quartz devraient leur couleur.

M. Gauthier de Claubry ayant calciné dans une petite cornue de porcelaine des fragmens de cornaline avec du bi-oxide de cuivre, a retiré pour 100 grammes de la première substance, environ 29 centimètres cubes de gaze carbonique. L’opération terminée, les fragmens de cornaline avaient perdu leur couleur. Cette expérience, dit l’honorable aca-