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CHRONIQUE DE LA QUINZAINE.

14 août 1832.


Il y a eu relâche toute cette quinzaine au théâtre politique de l’Europe. Ni la conférence de Londres, ni la confédération germanique ne nous y ont donné de représentations nouvelles. Don Pedro lui-même est resté dans les coulisses. Il n’attend, au surplus, dit-on, que des fusils et de la cavalerie pour rentrer sérieusement en scène, et nous jouer la prise de Lisbonne.

De notables événemens se sont d’ailleurs accomplis, deux révolutions se sont mariées. Une dynastie est morte.

Et d’abord, ce mariage de Léopold avec la princesse Louise, s’est célébré à Compiègne, à ce qu’il semble, bien gravement. Pour divertir le roi belge durant son voyage, on l’avait fait déjà passer sous une infinité d’arcs de triomphe agréablement ornés de drapeaux, de feuillages et de poésies. Toutes les éloquences des municipalités et des sous-préfectures avaient été disposées en relais sur sa route, et à chaque poste il avait dû changer de harangue en même temps que de chevaux. Le département de l’Oise lui a offert encore force divertissemens du même genre avec accompagnement de revues et d’évolutions militaires. Ces réjouissances suffisaient bien au commencement, mais, les premiers jours passés, il fallait absolument trouver un supplément de joie et de plaisirs ; car les revues, les arcs de triom-