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et par le sang de cette démocratie, pépinière immortelle d’hommes et de destinées inépuisables. Il a expliqué, de la manière la plus philosophiquement large, la nature de cette démocratie, ainsi que les caractères de la liberté moderne, qui embrasse toutes les parties de la civilisation, doit les coordonner ; qui sort de la philosophie, et dont le labeur, à l’heure qu’il est, est de donner au dix-neuvième siècle une ère philosophique et sociale, dont l’aurore luit à peine.

Tel est le plan esquissé d’une façon décolorée de ce cours épisodique, qui va devenir un livre, où M. Lerminier a donné un appui nouveau à ses travaux faits et à faire. On sent que ce professeur, avant de s’engager pour son compte dans le développement de théories nouvelles, veut, pour ainsi dire, assurer toutes ses positions et s’entourer d’une lumineuse évidence. Quant à l’improvisation de M. Lerminier, à sa manière de parler, à sa façon de faire jaillir ses idées, et de donner cours aux effusions de son âme, nous n’avons rien à en dire : c’est au public et à l’avenir à décider à quel rang parmi les orateurs il faudra le placer.


p. b.




ERRATUM


Dans la livraison du 15 juillet, on nous a fait commettre une grosse erreur à l’imprimerie. Nous disions qu’Alger prospérait sous la ferme administration du duc de Rovigo ; on nous a fait dire sans. Nos lecteurs se seront aperçus sans peine de cette faute d’impression ; néanmoins nous devions la relever.