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REVUE DES DEUX MONDES.

tâter à votre tour un peu de votre médecine ! allons, allons, et encore !

— Ô mon Dieu ! on m’assassine ! s’écrie le docteur.

— Allons donc, ce n’est pas la peine d’en parler, encore une dernière pilule ; (lui plongeant le bâton dans le corps), sentez-vous tout l’effet de cette dernière pilule ?

Le docteur tombe mort.

Punch riant : — Allons, mon bon ami, guérissez-vous maintenant, si vous pouvez.

Il sort en chantant et en dansant.

Après plusieurs aventures qui ont presque toutes un dénouement aussi tragique, la vigilance de la police s’éveille enfin, et envoie un constable à Punch pour l’arrêter. Celui-ci le trouve en très belle humeur, et occupé, à l’aide d’une grosse clochette de vache, à se faire de la musique pour se récréer. (Aveu naïf de l’incapacité musicale de la nation.) Le dialogue est court et vif.

LE CONSTABLE.

M. Punch, laissez un peu de côté le chant et la musique, car je viens pour vous faire chanter votre dernière note.

PUNCH.

Qui diable êtes-vous, coquin ?

LE CONSTABLE.

Ne me connaissez-vous pas ?

PUNCH.

Pas le moins du monde, et je ne me sens nullement le besoin de vous connaître.

LE CONSTABLE.

Oh ! oh ! mais il le faut. Je suis le constable.

PUNCH.

Et, avec votre permission, qui a envoyé chez vous pour vous quérir ?

LE CONSTABLE.

Je suis envoyé pour vous quérir vous-même.