Page:Revue des Deux Mondes - 1831 - tome 4.djvu/616

Cette page a été validée par deux contributeurs.
600
MARINE FRANÇAISE.

et seront réduits à soixante-dix. Les commanders anglais sont au nombre de huit cent quatre-vingt-dix-sept, les masters commandant de la marine des États-Unis au nombre de trente-neuf.

Nous avons soixante-deux capitaines de corvette ; le nombre en sera porté à quatre-vingt-dix.

Le grade de lieutenant de vaisseau compte en Angleterre trois mille deux cent quatre-vingt-quinze sujets ; la marine américaine a deux cent soixante-cinq officiers de ce rang ; nous en entretenons quatre cent cinquante.

Les Américains n’ont pas de grade qui corresponde à celui de lieutenant de frégate, dont l’ancienne dénomination était enseigne de vaisseau. Nous aurons cinq cent cinquante officiers de ce grade, auxquels on peut ajouter environ une centaine ou plus d’officiers auxiliaires empruntés à la marine marchande. Les Anglais ont des masters, espèce particulière d’officiers, chargés spécialement à bord d’un certain détail, ils ne sont pas susceptibles de l’avancement ordinaire ; leur costume procède du civil et du militaire. Ils sont dans la marine anglaise ce qu’étaient avant la révolution de 1789, en France, les officiers de la marine bleue. Nous ne comprenons pas la convenance de ce grade, qui frappe d’une infériorité éternelle ceux qui en sont pourvus. Le nombre des masters est de quatre cent vingt-trois.

Nous ignorons combien il y a de midshipmen (élèves) en Angleterre ; il ne doit guère y en avoir moins que de masters ; les Américains en ont quatre cent onze, dont cinquante-quatre de première classe. Nous en avons deux cents de première classe et cent de seconde. Des volontaires faisant le même service que les aspirans de seconde classe, et ayant à peu près le même rang, augmentent ce cadre de cent environ.

Il y a de notables différences entre les traitements des officiers des trois marines française, anglaise et américaine. Ce ne sont pas les nôtres qui sont le mieux payés ; on parle cependant souvent aux Chambres et dans le monde des trop gros traitemens de nos marins ; nous allons montrer quelle