C’est-à-dire 134,000,000 de plus que tout l’empire russe et presque le quart du globe entier.
Voici le relevé de la population des villes que nous avons le plus d’intérêt à connaître :
Habitans ou bouches. | |
Péking[1], capitale de l’empire, compte |
1,700,000 |
Nanking |
514,000 |
Hang-Tcheou |
700,200 |
Oou-Tchang |
580,000 |
King-Tchin |
500,000 |
Fok-Han |
320,000 |
Nan-Tchang |
300,000 |
Sou-Tcheou-Fou |
214,017 |
Cette dernière ville, qui n’a pas encore été décrite avec exactitude, est située sur le grand canal impérial, qui a un cours de six cents lieues, porte des ponts de la plus belle construction, et est souvent bordé de quais en pierre et de villages charmans. Sou-Tcheou est le Paris de la Chine ; c’est lui qui est l’arbitre du bon goût, du beau langage, des modes et des théâtres ; là sont les femmes les plus jolies et les plus aimables ; là se réunissent les meilleurs comédiens et les jongleurs les plus adroits ; là les hommes les plus riches viennent se fixer pour y vivre en sybarites : aussi le proverbe chinois dit : Le paradis est dans les cieux, Sou-Tcheou-Fou est sur la terre.
Ngao-Men (Macao) compte 32,268 habitans, dont 20,000 Chinois (un certain nombre de ceux-ci vit dans des sanpans ou bateaux sur la rade), 10,000 Portugais, Européens, ou fils d’Européens et de Chinoises, et le reste Malais, Manilois, Cafres, Timoriens, Hindous, Parsis, etc.
Koang-Tcheou-Fou (Kanton), aujourd’hui la ville la plus commerçante et la plus riche de la Chine, est la seconde de
- ↑ C’est l’ancien Kambalouk que Marco-Polo me paraît avoir italianisé dans le nom de Gamalecco.