Page:Revue des Deux Mondes - 1831 - tome 4.djvu/120

Cette page a été validée par deux contributeurs.
Revue. Chronique.

RÉVOLUTIONS DE LA QUINZAINE.

Les révolutions ne se comptent plus de nos jours : chaque heure nouvelle enfante sa révolution. À présent, la révolution, c’est l’état naturel ; la révolution, c’est l’ordre. Si bien que, voyant toutes ces nouveautés étranges, tous ces progrès dans tous les sens, l’idée nous est venue d’en faire l’histoire, de parler révolution, comme elle se fait, au jour le jour. Notez bien que nous n’attachons aucun sens défavorable à ce mot : Révolution.

Cette histoire, que nous écrirons très-simplement, très-exactement, aura cela de bon et d’utile, qu’elle donnera à notre Revue un ensemble qui n’existait pas : elle réunira les parties divisées d’un seul et même tout, elle formera un corps d’ouvrage très-complet sur les deux mondes. Rien n’encourage à bien faire comme le succès. Si donc nos lecteurs trouvent à cette nouveauté de notre Recueil intérêt et plaisir, c’est eux seuls qu’ils devront remercier.

Regardez autour de vous les révolutions qui se sont opérées seulement depuis quinze jours, et vous comprendrez ce qu’il y aura d’intérêt et de variété dans cette histoire en résumé. Deux révolutions mémorables se sont passées cette semaine à la Chambre des Députés et au Palais-Royal. Le Palais-Royal est redevenu peuple ; il a dit adieu à la royauté de juillet en se frottant les mains de joie :