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Voyages.

MŒURS


DES BRIGANDS ARABES[1].

On peut donner aux Arabes la qualification de peuple voleur, puisqu’ils font du pillage leur occupation principale et l’objet constant de leurs pensées. Mais il ne faut point attacher à ce métier l’idée de criminalité qu’éveillent en Europe les noms de brigand et de voleur. Le brigand arabe se fait honneur de sa profession, et le terme haramy (voleur) est un des titres les plus flatteurs qu’on puisse donner à un jeune guerrier.

L’Arabe vole ses amis, ses ennemis et ses voisins, pourvu qu’ils ne soient point actuellement sous sa tente, où tout ce qui leur appartient est sacré.

  1. Burckhardt’s notes on the Bedouins and Wahabis, 1831. Les Arabes dont Burkhardt fait ici le portrait sont principalement ceux du Hammad, ou du grand désert situé entre Damas et l’Euphrate.