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HISTOIRE. — PHILOSOPHIE.


kowski, Blumer, Potocki, les colonels Meciszewski et Sass, furent tués ; les généraux Diakoff et Fenshave, blessés ; — les généraux russes Essakoff, Lange, Richter, Engelmann, Krifftzoff, et les colonels Fariszine, Ighnatieff, Grescet et Boutourline, aide-de-camp de l’empereur Nicolas, faits prisonniers et mis en lieu de sûreté.

Des coups de fusil isolés se firent entendre encore toute la nuit du 29 au 30 novembre, quoique les Russes fussent déjà en fuite. Le peuple, fier de sa victoire, ne commit pas la moindre violence ; la révolution est restée pure de toute souillure, de tout pillage.

    les rangs des Russes, ses deux fils combattaient dans ceux des défenseurs de la patrie. En apprenant sa mort, l’aîné dit avec un sang-froid stoïque : « Mon père est mort de la mort des traîtres ; puissé-je mourir de celle des braves ! » Le plus jeune laissa échapper un accent de douleur : « Ma pauvre mère ! » s’écria-t-il ; puis il reprit avec fermeté : « En avant, frères ! au combat ! »