sur Saint-Cloud les derniers rayons du beau soleil de juillet brillaient dans des nuages sanglans.
On débarqua les cadavres ; quelques-uns se reconnaissaient à leurs moustaches : on les mit à part ; les autres furent silencieusement couchés dans une fosse à quelques pas du glorieux pont d’Iéna.
Et l’enfant reconnut bien celui qu’il cherchait, malgré le coup dans la tête. On l’emmena pleurant. — Où est ta famille, lui demanda un homme du peuple qui marchait près de lui.
— Là, dit-il en se retournant, et montrant la fosse, — je n’avais que mon grand-père, ils me l’ont tué. — Viens avec moi, dit l’autre, ils ont tué mon fils ; je te prends.
Depuis ce temps, Robert ne fait plus de sottises. Ce sera un bon patriote, et quand l’ennemi viendra, l’enfant se battra comme un grenadier ; — il grandira en faisant la guerre, — la guerre le grandira peut-être aussi ; — général, ou premier consul, — que sait-on ?…