Je vous remercie, seigneur cavalier ; j’aurai une escorte jusqu’à Murcie, je ne vous donnerai pas la peine de m’accompagner ; veuillez agréer de nouveau l’expression de ma vive reconnaissance.
Quoi ! ne vous reverrai-je jamais ?
Jamais !… c’est un mot de damnés ou de démons ; mais cependant à moins que le hasard…
Je ferai en sorte que le hasard nous réunisse.
Adieu donc jusque-là, seigneur cavalier.
Elle est charmante… Mais qui est-elle ?… Je m’y perds… Ah ! je n’y renonce pas ; elle ne veut pas que je la suive… soit… mais elle ne m’empêchera pas de la retrouver… Allons ! ventre à terre jusqu’à Murcie.
Scène XIII.
Faites desseller les chevaux, je m’arrête ici.
Seigneur, le gouverneur, qui a appris votre arrivée en cette ville, m’envoie vous prier d’accepter un appartement dans son hôtel, et de vouloir bien assister ce soir à son bal ; il vous prie même de l’honorer de votre visite en ce moment même.