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VARIÉTÉS.

Nouvelle-Galles et la terre de Van-Diémen. Déjà des publications et des projets utiles recommandent les académies naissantes, et l’Australie commence à pouvoir offrir au monde sa littérature indigène. Au nombre de ses historiens, elle compte un de ses fils, W. C. Wentworth, auteur de la Statistique des établissemens anglais de la Nouvelle-Galles et de la terre de Van-Diémen, ouvrage consacré en Angleterre par trois éditions. Les presses coloniales ont produit deux traités fort répandus sur la culture de la vigne et l’éducation des troupeaux. Miss Woolstonecraft a publié les droits de la femme ; d’autres écrits sont annoncés à la curiosité publique, et l’on discute dans les salons le mérite des poésies nationales du jeune Tompson et du vénérable Michael Robinson.

Bientôt chaque ville possédera sa bibliothèque, formée par souscriptions, et déjà la Nouvelle-Galles voit paraître cinq journaux, dont le plus ancien existe depuis plus d’un quart de siècle, tandis qu’il y a cinquante ans l’Écosse tout entière n’en publiait pas un seul. Le journal officiel, la Gazette de Sydney, l’Australasian Magazine de MM. Wentworth et Wardell, le Monitor et le Glaneur du docteur Halloran, sont distribués à de nombreux lecteurs, et forment surtout, par le nombre des annonces, de lucratives propriétés. La terre de Van-Diémen possédait deux journaux il y a déjà plusieurs années. Si le gouvernement anglais paraît trop souvent justifier le reproche de vouloir restreindre les progrès de ses colonies australes, il faut reconnaître qu’il n’a point adopté cette politique étroite de l’Espagne, qui prohibait avec tant d’activité l’introduction de la littérature et des arts de l’Europe dans ses vastes domaines du Nouveau-Monde.

ÉDUCATION.

Sur aucun point du globe de plus grands soins ne sont donnés à l’instruction primaire. Le gouverneur Macquarie avait alloué aux écoles publiques la huitième partie du re-