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SOUVENIRS D’ORIENT.
(1829.)


Now Athenian mountains they descry
And o’er the suge Colonna frowns on high ;
Beside the cape’s projecting verge are plac’d
A range of columns long by time defaced.
Falconnier. The Shipwreck, Cant. 3.

Épidémie d’Égine. — Départ pour Smyrne. — Tempête. — Relâche à Sunium. — Pêcheurs Albanais. — Mines. — Temple de Minerve Suniade. — Zéa. — Carysto. — Andros. — Pirates. — Ipsara. — Fogliéri. — Cimetière. — Monument inconnu. — Passage de l’Hermus — Village de Grecs réfugiés. — Kara Gueuzlu — Menimen Iskelesi. — Caravenserail.

Une épidémie désolait le Péloponèse et l’île d’Égine durant l’automne de 1829 ; elle n’avait pas même respecté les champs d’Épidaure. C’était une fièvre typhoïde, développée par l’extrême sécheresse, les émanations marécageuses, une épizootie, et surtout par l’état horrible de misère dans lequel la Grèce se trouvait plongée. Chaque jour enlevait douze à quinze victimes sur une population d’environ dix mille âmes. L’horrible tableau de la peste, si énergiquement tracé par le poète Manzoni dans ses Fiancés, pourrait seul donner une idée de celui que nous avions alors sous les yeux. À chaque heure, on entendait tinter le glas de l’agonie auquel