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HISTOIRE MODERNE.

de vives discussions, d’une part, entre quelques propriétaires des capitaux de l’India stock, qui désiraient retirer leurs fonds pour faire le commerce à leur propre compte, et de l’autre avec ceux qui soutenaient que les affaires ne pourraient être bien conduites qu’avec la masse des fonds réunis. L’historien de la Compagnie déduit avec impartialité les argumens employés par les deux partis, et entre dans de grands détails sur ces longs débats qui ne se terminèrent qu’en 1658 par une transaction. Les directeurs, après avoir vanté l’importance et la valeur de leurs possessions, forts et factoreries situés dans les domaines de quatorze souverains différens, consentirent cependant, au nom de l’ancienne Compagnie, à céder le tout à de nouveaux associés pour la faible somme de 20,000 liv. st., qui devait être payée en deux termes.

Après la mort de Cromwell, et lors de la restauration des Stuart, une nouvelle charte fut accordée par le roi Charles ii, et celle-ci investissait la Compagnie de pouvoirs dont elle n’avait pas encore joui.

À chaque changement dans le gouvernement du pays, la Compagnie mettait la plus haute importance à obtenir la confirmation de ses priviléges exclusifs. Elle ne perdit pas de vue cet objet lors de la rentrée de Charles ii, et une pétition fut aussitôt présentée à ce monarque pour le renouvellement de la Charte. Comme il ne paraît pas qu’il se soit formé alors un corps nombreux d’opposans ; comme il était d’ailleurs plus facile d’accorder sans s’enquérir que