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COMPAGNIE DES INDES.

et de devenir de plus en plus avantageux au public. Elle ajoute que ces malheurs avaient eu un autre déplorable résultat, en ce qu’ils avaient porté un grand nombre de sujets de S. M., de toutes les classes et de toutes les parties du royaume, à faire des plaintes mal fondées (contre la Compagnie), et à décourager ainsi les capitalistes ou armateurs intéressés qui craignaient d’opérer, en encourant la malicieuse censure de la multitude, tandis qu’ils ne désiraient autre chose que de contribuer par leurs richesses particulières au bien général. Les pétitionnaires suppliaient donc Leurs Seigneuries et l’honorable chambre des communes de prendre en sage et haute considération les divers articles annexés à cette pétition, afin qu’après un mûr examen, si le commerce était trouvé désavantageux à l’état, il fut supprimé ; mais que dans le cas contraire il fût appuyé et sanctionné par quelque déclaration publique, à la satisfaction de tous les sujets de S. M., et pour l’encouragement des participans, qui seraient plus empressés à aventurer leur fortune dans des entreprises de cette importance, dès qu’elles auraient obtenu une aussi haute et honorable protection.

À cette pétition était annexée une série d’articles sous les rubriques suivantes : pouvoir, richesse, sécurité, trésors et honneur ; avantages qui tous revenaient à la nation anglaise, grâce au monopole de la Compagnie, et seraient perdus s’il lui était enlevé. Les conquêtes et la gloire militaire ne furent pas moins vantées.