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VOYAGES.

dire où se trouvait la vraie métropole, et où s’arrêtaient les frontières de cet état souterrain ? »

Le docteur Abbot visita ensuite plusieurs grandes plantations de cannes à sucre, et il entre dans de minutieux détails sur cette fabrication, sur les nègres, les bœufs, les ustensiles, etc., qui y sont employés. Nous ne le suivrons pas au milieu de ces descriptions qui ont déjà souvent été faites, et qui ne présentent rien de bien nouveau. Les travaux s’exécutent à peu près à Cuba comme dans toutes les Antilles. Chez les riches propriétaires, on y a aussi depuis peu substitué à une partie du travail des hommes et des animaux celui des machines à vapeur, qui est d’autant plus facile que le feu employé à faire bouillir le jus de la canne peut être dirigé de manière à servir également à alimenter les grandes chaudières, sans nouvelle consommation de combustible. Les machines, les appareils et les ustensiles ont été jusqu’ici presqu’exclusivement fournis par les Anglais ; un agent des manufactures britanniques réside dans l’île, passe des contrats avec les planteurs, et fait mettre en œuvre les objets qu’il leur procure. Ce commerce assure, comme il est facile de le concevoir, de grands bénéfices aux Anglais qui ont eu le talent de s’en emparer.

Ainsi que tous les voyageurs qui ont visité l’intérieur de l’île de Cuba, le docteur Abbot parle avec éloge de l’hospitalité généreuse que les planteurs y exercent envers les étrangers : partout ils sont accueillis avec une bienveillance et un empressement remarquables. Il trouva aussi plusieurs