Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 4.djvu/296

Cette page a été validée par deux contributeurs.
286
DOCUMENS OFFICIELS.


Messieurs de la Chambre des Communes,

J’ai ordonné qu’on plaçât sous vos yeux l’estimation des sommes pour la partie des dépenses publiques à laquelle n’avait pas pourvu le dernier parlement. L’estimation pour l’année prochaine sera faite conformément aux plus strictes règles d’économie, et la même économie sera observée dans toutes les branches des dépenses publiques : j’y suis fermement résolu.

Par le fait du décès de mon bien-aimé frère le feu roi, le revenu de la liste civile a cessé.

Je remets sans réserve entre vos mains mes intérêts, tant en ce qui touche aux revenus héréditaires qu’à ceux provenant des droits de la couronne ou de l’amirauté, des redevances des Indes occidentales, et tout autre revenu casuel, soit dans mes possessions étrangères, soit dans le royaume uni.

En remettant ainsi à votre disposition la fixation de revenus qui précédemment étaient réservés aux droits de la couronne, lorsqu’en formant la liste civile je me trouve heureux de pouvoir vous donner une preuve de l’extrême confiance que j’ai, d’une part, en votre attachement respectueux à ma personne, et de l’autre en votre empressement à voter tous les fonds nécessaires pour le soutien de l’administration civile, de l’honneur et de la dignité de ma couronne.


Milords et Messieurs,

Je vois avec une peine extrême que dans quelques cantons les propriétés de mes sujets ont été mises en danger par suite de coalitions pour la destruction des machines, et que des incendies dus à la malveillance ont été la cause de pertes considérables.

Je ne puis voir sans douleur et sans indignation les efforts qu’on fait malicieusement pour exciter dans le peuple un