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BULLETIN DRAMATIQUE.

propos : le nom de l’auteur a été accueilli vivement par plusieurs salves d’applaudissemens.

E.

THÉÂTRE DU VAUDEVILLE.La Foire aux places. – Il y a bien long-temps que l’on sait qu’à une révolution nouvelle viennent avec elle des bandes de solliciteurs, qui encombrent les antichambres des nouveaux ministres. C’était donc un sujet bien vieux, bien usé ; aussi ne faut-il pas s’étonner de la froideur du public. Il y a cependant dans ce vaudeville de bonnes caricatures, des scènes vraies, mais il y en a aussi d’ignobles et de mauvais goût. Enfin on peut répéter avec justesse ce mot que l’on a dit à la sortie de la première représentation, que la Foire aux places ne serait pas au Vaudeville.

Le Congréganiste, ou les trois éducations, comédie vaudeville en trois actes. – Encore une comédie tirée d’un roman. En vérité, je ne sais d’où vient cette paresse d’imagination et ce désir de faire des pièces… Sans doute, il est très-avantageux de trouver des caractères tout faits ; mais comment penser aussi qu’on puisse faire entrer, dans un méchant vaudeville, six volumes du roman de M. Victor Ducange.

C’est une intrigue, un imbroglio, un charivari, tout ce que vous voudrez, enfin, dont on ne pouvait venir à bout de se tirer. Heureusement que pour faire prendre patience au public, qui commençait à s’impatienter, les auteurs ont placé une excellente figure de jésuite, c’est la meilleure de la pièce.

Qui eût pu jamais croire que la meilleure figure de personnages fût celle d’un jésuite ?… De nombreux applaudissemens à Lepeintre aîné, à lui seul… C’est le Jésuite.

E. de M.

THÉÂTRE DES NOUVEAUTÉS.Le Marchand de la rue Saint-