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VOYAGE DANS LA MER DU SUD.

mens de Lapérouse, déposés au musée de la société Asiatique, furent l’objet de la curiosité du public et de l’intérêt général des personnes instruites, qui parurent convaincues que tous ces objets avaient effectivement appartenu aux vaisseaux français perdus dans la mer du Sud.

Mais il était un peuple sur la reconnaissance duquel le capitaine Dillon devait particulièrement compter, et c’était dans la patrie de Lapérouse qu’il devait s’attendre surtout à recueillir le fruit de ses travaux. Un espoir si bien fondé l’engagea à se rendre en France, où le ministre de la marine l’accueillit avec la plus haute distinction. Le gouvernement acquitta la dette du pays et les promesses de l’Assemblée nationale, en donnant au capitaine Dillon la décoration de la légion d’honneur, et entre autres marques de sa munificence une pension de quatre mille francs, dont la moitié est reversible sur la famille de ce brave marin.

Lardier.