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VOYAGES.

côté, il n’existait dans les environs ni pierres ni rochers qui eussent pu servir à élever une sorte de muraille.

Les recherches de l’officier pour trouver des inscriptions furent également infructueuses, attendu que les arbres des environs n’étaient pas assez gros pour qu’on y eût pu rien écrire, et que, comme on l’a vu, il n’y avait point de rochers. Il remarqua néanmoins des souches d’arbres qui avaient été abattus très-anciennement à coups de hache, et qui très-certainement avaient été employés à la construction du bâtiment. Du reste, l’endroit où l’officier fut conduit était le seul terrain déboisé de toute la côte, et on voyait évidemment qu’il l’avait été par la main des hommes. Comme les insulaires n’avaient aucun motif pour le faire, on doit naturellement en conclure qu’il le fut par les naufragés qui y résidèrent et y construisirent leur bâtiment.

Ainsi que nous l’avons dit, tout l’intérêt de la relation se concentre sur Mannicolo, et doit nécessairement décroître au départ de cette île. Cependant le service rendu à la France par le capitaine Dillon est trop important pour qu’on ne le suive pas encore avec plaisir et reconnaissance au-delà du but qu’il s’était proposé et qu’il a si heureusement atteint. Après une seconde relâche à la Nouvelle-Zélande et au port Jackson, il arriva le 7 avril 1828 à Calcutta, où l’attendaient les félicitations et les récompenses méritées par l’heureux succès de son entreprise. Les débris rapportés par lui des bâti-