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GÉOGRAPHIE.

le flot, il s’ensuit que la marche des embarcations est toujours fort lente : d’Anville a estimé les 60 heures de navigation à 57 milles géographiques en ligne droite, et a adopté le gisement N.E.1/2E. ; une carte de l’Amirauté anglaise (celle du capitaine Hurd), où les relèvemens hydrographiques sont poussés, dans les fleuves de cette région, jusqu’aux établissemens européens, met Géba à 54’ E.N.E. environ, de Bissao : la date et la nature de ce document m’engagent à préférer ses indications, qui du reste ne diffèrent pas considérablement de celles de d’Anville. J’établirai dont Géba par 12°14’ N. et 17°4’ O.

De ce point, à celui où j’ai placé Bandéïa, la distance en ligne droite se trouve être de 200 milles géographiques, direction E.1/2S. environ ; or la résultante des distances et gisemens de l’itinéraire de Mollien est de 207 milles E.1/4S.E. ; une différence si médiocre peut être considérée comme nulle, et la similitude des deux résultats comme une concordance des plus complètes et des plus satisfaisantes ; la position que j’ai assignée à Bandéïa se trouve ainsi confirmée par une vérification non moins heureuse que celle que j’ai déjà obtenue pour Timbou.

Me voilà enfin en mesure d’aborder avec avantage l’itinéraire de Caillié. J’en vais d’abord donner l’esquisse, débarrassée des angles de route multipliés qu’indique l’original ; je me contenterai de marquer le gisement de chaque point, par la résultante des directions partielles intermédiaires. Je le