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GÉOGRAPHIE.

sition de Boyé à l’égard de Séfoura, d’après Watt et Winterbottom, il résulte clairement que la direction dont il s’agit doit être indiquée N.N.E. Le système des gisemens entre la source de la Falémé et Séfoura sera donc, correction faite, établi ainsi qu’il suit : de la source à Courbari, S.S.E. ; à Boyé N.E. ; au rumbdé, N.N.E. ; à Séfoura, N.

Au moyen de toutes les corrections et modifications que j’ai dû faire subir à chacune des deux routes de Mollien, elles se construiront mutuellement sans difficulté, sur le patron l’une de l’autre, dans une direction générale à-peu-près N. et S. Il s’agit maintenant, pour adapter cette double ligne à celles que j’ai déjà tracées, de déterminer l’angle de variation N.O. dont il y aura lieu de tenir compte ici, et la valeur réelle de la mesure itinéraire de Mollien. La solution de cette dernière partie de la question présente d’autant plus d’intérêt, que le voyageur annonce avoir estimé ses marches en milles de 75 au degré, jusqu’alors inusités en géographie, sinon tout-à-fait inconnus. Une vérification facile et prompte aura bientôt démontré que ces prétendus milles de 75 au degré ont une bien autre valeur effective ; car les 8 milles de Timbou à Poukou, et les 32 milles de Poukou à Séfoura, qui résultent de l’itinéraire de Mollien, se retrouvent précisément en même nombre de milles géographiques dans l’itinéraire de Watt et Winterbottom : c’est donc en milles géographiques que, sans s’en douter, Mollien a réellement compté ses distances. Sa route devant coïncider avec celle de Watt et Win-