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GÉOGRAPHIE.

et cependant suivie, avec une confiance que j’ai peine à m’expliquer, par tous les cartographes et géographes venus depuis, même par M. Jomard et M. Walkenaer ; un seul entre eux tous, M. Brué, a su échapper, au moins en partie, à l’empire de cette vicieuse routine.

C’est dans l’itinéraire de Watt et Winterbottom que j’irai chercher un secours efficace : son parfait accord avec les résultats que j’avais précédemment conclus d’autres données m’est une juste garantie de la confiance qu’il mérite par lui-même. Or on peut remarquer qu’il présente, avec les deux routes de Mollien, divers points de coïncidence ; les connexions sont même plus nombreuses encore qu’il ne semble au premier aspect. On trouve en effet d’abord Timbou, Poukou, Séfoura ; une étude plus intime fait reconnaître en outre, dans la Tenyea, la Téné ou Falémé, et dans Boudyea, le village et le ruisseau de Boyé. Le récit de Mollien fournit de plus quelques renseignemens, bien que peu précis, sur la position de Laby, relativement à certains endroits de sa route : ainsi, dans le trajet de Songui à Toulou, il avertit ses lecteurs qu’il apercevait dans l’Ouest de hautes montagnes, d’où s’échappait le Rio-Grande, et qui avaient Laby au S.E. ; à Toulou, il retrouve des marchands venant de delà Bandéïa au N., et allant au marché de Laby, lesquels lui proposèrent de les attendre pour cheminer ensuite ensemble vers Timbou au S. ; d’où il semble résulter que Laby est dans le voisinage et vers le