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GÉOGRAPHIE.

de Wadstrom, et que nous savons devoir être en réalité 66 milles anglais ou seulement 57’. J’en conclus que le géographe royal britannique doit subir ici la même réduction que Wadstrom, sur la distance totale ; seulement le raccourcissement à opérer sur la route de O’Beirne ne me paraît point devoir porter sur les distances partielles, mais bien sur les flexions de la ligne itinéraire : on voit en effet que dans l’espace compris entre Dyambilia qui tombera par 10°7’ N. et 13°34’ O., et Dendia qui se trouvera par 10°23’ N. et 13°34’ O., espace pendant lequel les deux routes marchent ensemble, celle de O’Beirne ne compte réellement que la distance réduite de celle de Watt et Winterbottom ; cette particularité, jointe à l’accord précédemment reconnu entre les distances indiquées par O’Beirne, et celles que présentent les autres documens, me porte à conserver intactes toutes les distances partielles de son itinéraire, sauf à accuser davantage les angles résultans des gisemens relevés. De cette manière, la petite portion comprise entre Dendia et Timbou subira une inflexion au moyen de laquelle Naufagy viendra naturellement tomber sur le lieu où, d’après Watt et Winterbottom, se trouvaient les plantations d’Alimami c’est-à-dire du roi ; et par suite Darah s’appliquera exactement sur la résidence de Mahmadou. De plus, on verra s’identifier les points où les deux itinéraires ont respectivement traversé le Bafing ou Sénégal.

Les quatre routes que je viens d’analyser forment entre elles un réseau qui les retient récipro-