Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.
10
VOYAGES.

trouvent quatre rangs de sept cellules bien éclairées, fermées séparément, et donnant sur un corridor également fermé à ses deux extrémités ; enfin un pareil nombre de cellules occupe le second étage.

De la salle de surveillance placée au centre, le directeur peut continuellement, au moyen de petits guichets grillagés, observer les quatre ateliers, les quatre cours, et par conséquent la conduite de chaque détenu, sans être aperçu lui-même.

Au premier et au second étages, à l’extrémité et en dehors de chaque corridor de cellules du côté du centre, se trouve une chambre dans laquelle couche le chef d’atelier, et d’où, au moyen de tuyaux établis à cet effet, on peut communiquer de la voix avec l’appartement du directeur.

Un des principaux avantages de cette forme de construction consiste dans la facilité qu’elle procure de se porter avec promptitude du centre, où réside l’administration et d’où part la surveillance, sur les points les plus éloignés de la prison.

Les détenus sont invariablement répartis en quatre classes, totalement séparées et continuellement invisibles même les unes pour les autres, savoir : deux quartiers criminels, où sont renfermés les condamnés aux travaux forcés ou à la réclusion ; un quartier correctionnel, contenant les condamnés à l’emprisonnement, et un quartier d’exception, destiné à recevoir : 1o les jeunes gens n’ayant pas l’âge de seize ans accomplis lors de leur condamnation ; 2o ceux des autres condamnés que par des